La lutte contre les méfaits du tabac en Afrique a de beaux jours devant elle. Et les organisations doivent le savoir.
Les travaux de la troisième conférence des parties est supposée être une rencontre des organisations qui combattent le tabagisme. Mais rassurez-vous, les représentants de ces organisations ont la compagnie d’autres personnes qui représentent les industries de tabac. Eh bien, British American Tobaco, est représenté par son chargé de marketing en Afrique de l’Ouest en la personne de M. Léonce da Silveira.
Dans un entretien informel, il a confié à l’un des journalistes qu’il assiste aux échanges en qualité d’observateur. Mieux, les conférences de ce genre sont selon lui une hypocrisie organisée. A son avis, la lutte contre le tabagisme n’aboutira que si le tabac est interdit dans les législations. Mieux, le tabac contribue au budget de plusieurs pays. Pour preuve, plus de 11 milliards de francs rentrent dans les caisses du Niger et plus de 6 milliards dans les caisses du Bénin il y a environ deux ans. Pour lui, les conférences antitabac ne font que renforcer la publicité à ce produit hautement cancérigène qui contient plus de 4000 substances toxiques dont la nicotine, auteur de la dépendance. Pour preuve, il constate que le taux de consommation a légèrement infléchi il y a quelques années mais il est au beau fixe aujourd’hui.
En dehors des éventuelles menaces et de l’ingérence dans les politiques de santé publique, les industries de tabac ont trouvé la formule, peut-être qu’elle est très ancienne, de suivre de très près les échanges et les avis des participants aux travaux de la COP.
Une manière peut-être pour elles d’anticiper sur les mesures à prendre ou de préparer des ripostes. Même si M. da Silveira avoue que la BAT est partie prenante de tous les grands principes de la convention cadre de l’OMS sur la lutte antitabac dont l’interdiction de la fumée dans les lieux publics, des interrogations persistent. Dans l’un ou l’autre des cas, la question reste de savoir comment les infiltrations pareilles s’opèrent à l’occasion des conférences de cette nature. On peut aussi se demander si ceux-là étaient des terroristes, que deviendraient les assemblées de réflexion sur des sujets aussi préoccupants ?
Comme quoi la question de l’ingérence reste d’actualité.
D. C. Ligan
carliganus@hotmail.com
Les travaux de la troisième conférence des parties est supposée être une rencontre des organisations qui combattent le tabagisme. Mais rassurez-vous, les représentants de ces organisations ont la compagnie d’autres personnes qui représentent les industries de tabac. Eh bien, British American Tobaco, est représenté par son chargé de marketing en Afrique de l’Ouest en la personne de M. Léonce da Silveira.
Dans un entretien informel, il a confié à l’un des journalistes qu’il assiste aux échanges en qualité d’observateur. Mieux, les conférences de ce genre sont selon lui une hypocrisie organisée. A son avis, la lutte contre le tabagisme n’aboutira que si le tabac est interdit dans les législations. Mieux, le tabac contribue au budget de plusieurs pays. Pour preuve, plus de 11 milliards de francs rentrent dans les caisses du Niger et plus de 6 milliards dans les caisses du Bénin il y a environ deux ans. Pour lui, les conférences antitabac ne font que renforcer la publicité à ce produit hautement cancérigène qui contient plus de 4000 substances toxiques dont la nicotine, auteur de la dépendance. Pour preuve, il constate que le taux de consommation a légèrement infléchi il y a quelques années mais il est au beau fixe aujourd’hui.
En dehors des éventuelles menaces et de l’ingérence dans les politiques de santé publique, les industries de tabac ont trouvé la formule, peut-être qu’elle est très ancienne, de suivre de très près les échanges et les avis des participants aux travaux de la COP.
Une manière peut-être pour elles d’anticiper sur les mesures à prendre ou de préparer des ripostes. Même si M. da Silveira avoue que la BAT est partie prenante de tous les grands principes de la convention cadre de l’OMS sur la lutte antitabac dont l’interdiction de la fumée dans les lieux publics, des interrogations persistent. Dans l’un ou l’autre des cas, la question reste de savoir comment les infiltrations pareilles s’opèrent à l’occasion des conférences de cette nature. On peut aussi se demander si ceux-là étaient des terroristes, que deviendraient les assemblées de réflexion sur des sujets aussi préoccupants ?
Comme quoi la question de l’ingérence reste d’actualité.
D. C. Ligan
carliganus@hotmail.com